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Eglise, vérité et humanité

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23 août 2015

LE SENS DES SACREMENTS

 

La triple finalité des sacrements

 

« Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d’édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu. » Concile Vatican II, S.C. 59

  

Il convient de découvrir les sacrements à l’intérieur d’un dessein de Dieu

 

Ce dessein, c’est l’Alliance avec les hommes. Dieu cherche à faire alliance :

 

  1. Pour faire de nous ses enfants par adoption.

 

  1. Pour que nous soyons saints comme Lui est saint.

 

  1. Pour que nous ayons en héritage la vie éternelle.

 

Ainsi, Il manifeste son Amour pour nous. Les sacrements sont les temps forts de cette alliance. Ils sont des moyens, des étapes :

 

  1. Pour nous établir dans cette alliance (baptême).

 

  1. Pour nous faire grandir dans cette alliance (Eucharistie, confirmation).

 

  1. Pour nous renouveler dans cette alliance (pénitence). 

 

Ils nous aident sur le chemin qui conduit à la Maison du Père. 

 

Les sacrements ont une triple dimension par rapport au temps

 

  1. Une dimension historique : ils prennent appui sur ce que Dieu a promis dans le passé et que le Christ a réalisé

 

  1. Une dimension actuelle : ils nous donnent aujourd’hui la grâce pour progresser vers la sainteté.

 

La Grâce, c’est la vie divine, c’est l’Esprit de Dieu qui agit dans notre vie. Par exemple, j’ai reçu une force d’amour pour pardonner à quelqu’un, j’ai été éclairé pour prendre une décision.

 

  1. Une dimension eschatologique : ils nous préparent à la plénitude de la vie en Dieu.

« Vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Mt 5, 48

  

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16 août 2015

POUVOIR ABSOLU DE L'EGLISE ?

  En s’appuyant sur l’idée que l’Eglise était autrefois toute-puissante, un certain nombre de personnes rendent volontiers celle-ci responsable de tout ce qui a été négatif dans le passé. Pourtant, l’Eglise n’était pas seule à l’œuvre. D’une part, il y avait les mœurs préchrétiennes toujours plus ou moins présentes. Ensuite, il faut prendre en compte la faiblesse de la nature humaine qui concerne les chrétiens comme les autres hommes. Egalement, ce n’est pas parce qu’une société est dite chrétienne que tous les baptisés se tournent en vérité vers le Christ pour se laisser transformer en profondeur par la grâce. Enfin, l’Eglise est en permanence confrontée à des puissances temporelles : seigneurs, rois, empereurs, chefs d’Etat, qui entravent son action, et s’immiscent dans ses affaires internes jusqu’à son plus haut sommet. Il faut savoir qu’un grand nombre  d’abbés, d’évêques ont été installés par les puissances temporelles  et non par l’Eglise. Il y a une multitude d’exemples à cet état de fait. En voici une liste très partielle. Nous espérons qu’elle aidera à prendre conscience que l’Eglise n’avait pas cette liberté et ce pouvoir absolu qu’on lui prête si souvent.

 

  -  Au IVe s, les empereurs imposent des évêques ariens. L’empereur Constantin demande à Athanase, évêque d’Alexandrie, d’admettre à nouveau Arius dans l’Eglise. Athanase refuse. En 335, les partisans d’Arius réussissent à faire déposer Athanase au Synode de Tyr. Il part en exil à Trèves et ne pourra retrouver son siège épiscopal qu’après la mort de Constantin en 337.     

  -  En 404, l’empereur Arcadius chasse Jean Chrysostome, le plus célèbre prédicateur de l’Orient, de son siège de patriarche de Constantinople et l’envoie en exil.

  -  Les rois, à l’exemple des empereurs byzantins dirigent très tôt l’Eglise. Ainsi, en 511, Clovis réunit un concile à Orléans et se présente comme le chef de l’Eglise de Gaule. Ses successeurs continuent à réunir des conciles avec l’accord des évêques. Ces derniers ne peuvent qu’approuver car ils sont nommés par le roi. Ce sont souvent d’anciens fonctionnaires qui ont fait leurs preuves à la cour. (Hist. Christ. n°2, p.82)

  -  Justinien, empereur romain d’Occident (527-565), fait arrêter le Pape.

  -  Dès son élection au siège de Rome, Martin Ier s’oppose à l’empereur byzantin à propos du monothélisme (une seule volonté dans le Christ). Le 19 juillet 653, le pape est arrêté dans la basilique de Latran où il s’était réfugié. Après un voyage au cours duquel on le brutalise, puis un emprisonnement de trois mois, il est soumis à un procès politique pour rébellion contre l’empereur. Il est envoyé ensuite en exil en Crimée où il meurt en 655, brisé par les épreuves dues à sa résistance face à l’ingérence impériale dans les affaires de la foi.

  -  A Rome, le Xe s. est une période très troublée. Entre 896 et 904, huit papes sont assassinés ou emprisonnés. Dans les premières décennies du siècle, l‘aristocratie romaine prétend défendre ses prérogatives sur l’institution pontificale (HC n°3, p.8)

  -  Otton Ier, couronné empereur en 962, associe étroitement l’Eglise à son gouvernement en investissant les évêques qu’il choisit du pouvoir de commandement sur leurs terres. Il contrôle l’élection pontificale et dépose plusieurs papes qu’il juge indignes (HC n°2, p. 102)

  -  Otton III place sur le siège pontifical son ancien maître, Gerbert d’Aurillac, qui a pris le nom de Sylvestre II. Tous deux meurent en 1002.

  -  XIe s. Les princes investissent des évêques sans demander l’avis de Rome. Le pape Grégoire VI est exilé. L’empereur Henri IV veut déposer le nouveau pape Grégoire VII. Il est excommunié. L’empereur se soumet, puis se ravise. Il occupe Rome, fait élire un antipape. Grégoire VII meurt en exil en 1085 (Fam. Chrét. N°1146, p.8).

  -  XIe s. L’Eglise est de fait aux mains des laïcs nobles qui nomment curés, évêques et abbés sans souvent se soucier de leur valeur morale et spirituelle. Quant au pape, il tend à devenir le chapelain du Saint Empire Germanique (H.C. n°3, p.19).

   -  XIIe s. Rébellion contre le pape Alexandre III, de l’empereur allemand Frédéric Barberousse (1152-1190) qui rêve de dominer l’Europe. Il suscita contre l’Eglise des papes, des antipapes, chassa par les armes le Souverain Pontife de Rome et le força à vivre plusieurs années en exil. Il se moqua des excommunications, fomenta des schismes et tenta d’asservir entièrement le clergé au pouvoir civil. Six guerres successives. C’est au fil de cette querelle que la papauté a forgé son pouvoir partiellement temporel par nécessité politique. (Jean Guiraud, L’Inquisition médiévale, page 76)       

  -  L’évêque de Cracovie, Stanislas, est assassiné d’un violent coup d’épée en 1079 au cours d’une messe par le roi Boleslas II lui-même pour avoir osé pris position contre ses mœurs dissolues, notamment des rapts et des viols et pour l’avoir excommunié.

  -  Henri II, roi d’Angleterre, veut utiliser Thomas Becket pour asseoir sa politique et sa prédominance sur l’Eglise. Celui-ci s’oppose aux prétentions royales afin de maintenir les droits du pape. Il est assassiné en 1170 (H.C. n°3, p.12).

  -  Johannes Joergensen, l’un des premiers biographes de François d’Assise rappelle que « ni le siècle de la Réforme ni l’époque de la Révolution n’ont été plus hostiles au pape et à l’Eglise que les premières années du XIIIe siècle » : le pape est insulté, outragé, tantôt enfermé chez lui, tantôt expulsé de Rome ; à Assise même les habitants préfèrent incendier la citadelle impériale plutôt que d’y voir le pontife. Le calendrier chrétien a été remplacé, les sectes et les hérésies se répandent partout  (d’Orcival, Valeurs Actuelles du 21/03/13).

  -  Depuis longtemps, au XIIIème siècle, les papes évitaient de résider à Rome même à cause des menaces que les nobles romains faisaient peser sur eux.

  -  Frédéric II, empereur germanique de 1212 à 1250, est excommunié en 1227, puis en 1239.

  -  L’empereur tend à outrepasser son rôle traditionnel de protecteur de la papauté puisqu’il nomme quasiment seul le successeur de Pierre. La lutte de la papauté pour recouvrer son indépendance est longue, confuse et parfois violente. L’investiture laïque qui permet aux empereurs de nommer évêques et abbés et qui empêche les papes de choisir leurs représentants débouche sur la Querelle des Investitures. Il faut attendre 1254 pour que le pape Innocent IV soit considéré comme le véritable chef de la chrétienté (H.C. n°3, p.20).

  -  Le 7/09/1303, le chancelier de Philippe le Bel, Guillaume de Nogaret, fait gifler le pape Boniface VIII à Anagni. Moralement abattu et accablé, celui-ci trépasse quelques jours plus tard.

  -  Oct.1303, un nouveau pape est élu. Il est contraint de quitter Rome tombée aux mains des Colonna.

  -  Philippe le Bel impose un candidat français, Clément V, en 1305. De puissance rivale qu’elle était, la papauté devient alors l’alliée du roi de France (procès des Templiers, installation du pape en Avignon).

  -  Le pontificat de Jean XXII (1316-1334) est marqué par une reprise de la lutte contre l’Empire germanique. Louis de Bavière investit Rome les armes à la main et y impose un éphémère antipape à sa botte, Nicolas V.

  -  La diminution de puissance que subit la papauté pendant son séjour à Avignon, et bien plus encore pendant le grand schisme (1378-1417), accentua l’asservissement de l’Inquisition à la monarchie des Valois. (Jean Guiraud, L’Inquisition médiévale, page 229)

  -  Le procès de Jeanne d’Arc (1431) est un procès voulu par le pouvoir politique. Les religieux utilisés étaient à la solde des anglais et des bourguignons.

  -  XVe s. Les souverains européens cherchent à créer des églises nationales dont ils auraient naturellement pris la direction (H.C. n°3, p. 81)

  -  Louis XII lance en 1510 une violente campagne contre le pape dans une « Assemblée de l’Eglise gallicane », tenue à Tours. L’année suivante, il réunit un concile schismatique à Pise, puis à Milan, chargé de mettre au pas le Pontife légitime.

  -  En 1527, l’armée de Charles Quint envahit et pille Rome. 147 gardes suisses sont tués en protégeant Clément VII.

  -  En 1532, François Ier, menace le Pape d’un concile général, d’une intervention armée en Italie et d’un embrasement universel en Allemagne s’il ne décide pas en faveur du divorce d’Henri VIII.

  -  Henri II, en 1551, interdit aux évêques français de se rendre au Concile de Trente. Il appelle les flottes turques sur les côtes des Etats de l’Eglise pour qu’elles l’aident à obtenir la soumission du pape.

  -  Entre 1673 et 1693, conflit entre Louis XIV et Innocent XI au sujet de la régale, droit qu’avait le roi de France de toucher les bénéfices des évêchés vacants et d’y faire les nominations ecclésiastiques. Le roi étend arbitrairement ce droit à tous les évêchés du royaume. Le pape refuse de donner l’investiture aux évêques présentés par louis XIV.

  -  Thomas More est décapité en 1532 pour s’être opposé à Henri VIII, roi d’Angleterre, dans l’affaire de son divorce.

  -  Joseph II, empereur germanique (1741-1790) met l’Eglise sous tutelle sans tenir compte des droits du Saint-Siège. Les religieux et les moines sont jugés inutiles (= Joséphisme). Les ordres contemplatifs sont chassés de Bohême.

  -  En France, les dérives du gallicanisme font que la hiérarchie religieuse est associée et soumise au pouvoir politique.

  -  Sous le Directoire, la France envahit les Etats de l’Eglise (1797). En 1798, Pie VI est arrêté et exilé à Valence où il meurt l’année suivante.

  -  En 1801, Concordat entre Napoléon et Pie VII. Les évêques sont désignés par le gouvernement et nommés par le chef de l’Etat. Le pape leur accorde l’investiture canonique.

  -  Ne pouvant obtenir le droit de nommer les évêques sans recourir au pape, Napoléon envoie Pie VII en captivité de 1809 à 1814. En 1811, par un concile, il soumet les évêques français qui doivent alors entériner la désignation des évêques par l’Empereur.

  -  1905 : la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, en mettant fin au Concordat de 1801, accorde au pape une liberté dans la nomination des évêques dont il n’avait jamais joui auparavant.

 

16 août 2015

CELIBAT DES PRETRES : REPONSE AUX OBJECTIONS

1)      Faut-il penser que l'ordination d'hommes mariés n'est qu'une question de temps et que l'Eglise attend parce que les chrétiens ne sont pas encore mûrs pour le changement ?

Rien dans l'enseignement de l'Eglise ne permet de penser qu'il y aura un jour un changement. Au contraire la Tradition Vivante de l'Eglise n'a cessé d'accentuer toujours davantage le lien entre sacerdoce et célibat. La Tradition, guidée par l'Esprit Saint aurait-elle fait fausse route ? Il n'est pas juste de faire croire que la loi du célibat sacerdotal repose sur des raisons liées à l'époque. Le choix de l'Eglise dépend de raisons fondamentales qu'il faut faire connaître.

 

2)       A notre époque, la notion de célibat n'est-elle pas dépassée ?

Le célibat sacerdotal n'est pas lié à une époque, mais à la signification profonde d'une vocation qui garde sa valeur et ses exigences en tous lieux et en tous temps.

 

3)       Le célibat n'est-il pas un handicap pour comprendre parfaitement les  problèmes des couples et des enfants

Le prêtre n'est pas coupé de la vie. Il est au contact des enfants et des couples et bénéficie d'une expérience peu commune en ces domaines par de nombreux témoignages.

Il est évident que le prêtre perd quelque chose par le célibat mais il gagne ainsi tellement plus qu'il n y a pas à avoir de regret mais plutôt à rendre grâce pour ce don. Et puis, s'il était nécessaire de passer par un état de vie pour le comprendre, le prêtre devrait aussi être célibataire pour les célibataires, chômeur pour les chômeurs, handicapé pour les handicapés... Au contraire, le célibat donne au prêtre un coeur libre et ouvert pour accueillir toutes les personnes avec leurs souffrances et avec leurs joies.

 

4)       Les apôtres n'étaient-ils pas mariés ?

Les Evangiles ne parlent jamais d'épouses ou d'enfants à propos des Douze, même s'ils nous apprennent que Pierre, avant d'être appelé par Jésus, était marié. Cependant les textes ne parlent jamais de son épouse. On peut penser qu'il était veuf, donc libre pour suivre Jésus. En outre, la réponse des disciples paraît immédiate pour suivre le Christ. On peut penser que s'ils avaient été mariés ils auraient dû obtenir au préalable l'accord de leur conjointe.

De toute façon, à partir du moment où les apôtres suivent Jésus, ils ne mènent pas une vie de famille. Ils s’engagent totalement et définitivement. Ils partiront par deux pour évangéliser. Ils n'ont donc pas assumé en même temps, d’après ce que nous savons, une vie familiale et leur mission d'apôtre.

  

5) Le manque de prêtres ne devrait-il pas amener l'Eglise à changer d'attitude ?

C'est une idée répandue que l'admission au sacerdoce d'hommes mariés pourrait résoudre le problème du manque de vocations. Pourtant là où le mariage des prêtres a été admis, comme c'est le cas dans les Eglises orthodoxes ou protestantes, ou encore chez les moines bouddhistes en Corée du Sud, la situation ne s'est pas améliorée. La réalité des faits est illustrée par quelques chiffres : l’Eglise anglicane d'Angleterre a des milliers de  postes vacants. L'Eglise luthérienne d'Oldenburg en Allemagne compte seulement 200 pasteurs pour 583 000 fidèles, Alors que l'Eglise catholique de la même région compte 362 prêtres pour 216 000 fidèles.

Le manque de prêtres n'est pas une fatalité. Cette situation n'est pas nouvelle dans l'histoire de l'Eglise. En fait, la reprise, est amorcée depuis l'année 1978 et s'amplifie sans cesse d'année en année à tel point que depuis 1986, le nombre d'ordinations des prêtres diocésains est supérieur à celui des décès. Le nombre d'ordinations est passé de 5 781 en 1980 à 7 251 en 1987 et le nombre de séminaristes de 62 670 en 1978 à 96 155 en 1990 et à 116 000 en 2009.

 

6) L'ancienne tradition de l'Orient qui ordonne des hommes mariés ne  met-elle pas en cause la tradition de l'Eglise latine ?

La discipline de la continence des clercs ne différa officiellement pour l'Orient qu'à partir du concile de Constantinople, dit in Trullo, en 692. Dans un clair esprit d'opposition à Rome, celui-ci relâchera l'antique tradition en acceptant que la continence exigée des clercs « qui touchent au saint Mystère » devienne seulement « quand ils touchent au saint Mystère ». Pourquoi cette nuance byzantine ? Parce que les prêtres d'Orient, à la différence de ceux d'Occident, n'avaient pas pour habitude de célébrer la messe tous les jours. Elle confirme aussi de manière implicite le fondement doctrinal de la continence des clercs : c'est au nom de la génération surnaturelle du Royaume éternel, et nullement par mépris du mariage, qu'ils s'abstiennent de toute oeuvre de génération selon la chair. Le prêtre engendre les hommes dans le Christ en vue du Royaume. Etre consacré pour une si grande génération, celle du Royaume, entraîne une exclusion de l’autre génération, celle selon la chair.

 

7) Certains évêques ne sont-ils pas favorables à l'ordination d'hommes  mariés ?

Il peut arriver que des évêques expriment cette position mais ils sont très minoritaires. Le Synode des évêques de 1990 sur la formation des prêtres a confirmé le maintien du célibat. Jean-Paul II le rappelle dans l’exhortation apostolique Pastores dabo vobis de 1992 au n°29 : « Le Synode ne veut laisser aucun doute dans l’esprit de tous sur la ferme volonté de l’Eglise de maintenir la loi qui exige le célibat librement choisi et perpétuel pour les candidats à l’ordination sacerdotale, dans le rite latin. » 

Stanislas GRYMASZEWSKI

 

9 août 2015

AVORTEMENT : J'AI ETE UN EMBRYON

                                                                                    

 A quoi reconnaître qu’un être est un être humain ?

  De nombreuses réponses ont été avancées : la taille : un fœtus serait trop petit ; l’âge : dix, douze, vingt semaines, ou plus, avant la naissance, selon les avis ; le fait d’être désiré ; la reconnaissance par autrui ; le fait d’être conscient ; l’autonomie ; la possibilité d’une relation avec autrui. Mais alors, dans ces conditions, un bébé de quelques semaines, un autiste, un malade mental, un grabataire, un exclu pour tel motif social, racial, médical, ne méritent plus d’être traités comme des êtres humains ! Est-ce qu’il n’y a pas quelque chose d’extrêmement scandaleux à décider par soi-même, en fonction de ses vues qui est humain et qui ne l’est pas ? Tous les critères énumérées précédemment sont arbitraires, discriminatoires et sans fondement. Il n’y a qu’une seule réponse objective qui puisse s’imposer à la raison, nous semble-t-il, de façon logique et irréfutable : 

                   Tout être vivant qui appartient à l’espèce humaine possède la nature humaine et est un être humain

  Il n’y a aucune exception. Tout membre de notre espèce possède la nature humaine et doit donc être traité comme une personne. Cette nature humaine est fondée biologiquement sur le caryotype commun à toute l’espèce. A cet individu unique de notre espèce s’applique la dignité attachée à la nature humaine et on doit dès lors lui reconnaître les droits de l’homme qui en découlent avec en premier lieu le droit à la vie.

 

Quand commence un être humain ?

  L’homme débute au moment où toute l’information nécessaire et suffisante se trouve rassemblée. Ce moment est la fécondation. 

  Lorsque l’ovule est fécondé par le spermatozoïde, un nouveau vivant existe et ce nouveau vivant est un individu appartenant à l’espèce humaine. Cette première cellule appelée zygote a été le point de départ dans la vie de chacun d’entre nous. Le moment de la conception est vraiment le moment de notre venue à l’existence. Tout ce que nous deviendrons ultérieurement physiquement trouve son origine ici. La génétique et la biologie moléculaire nous ont démontré que, dès la fécondation, l’œuf contient toute l’information nécessaire à son plein développement. Son information constitutive est complète. Plus rien ne sera ajouté à son programme. La science a révélé qu’il y a continuité de développement de la conception jusqu’à la naissance.

   A la conception, une vie nouvelle et unique est là avec la totalité de son patrimoine génétique. C’est le même être de la conception  à la mort. Professeur Jean-François Mattei : « Comme avant lui l’œuf fécondé et, après le fœtus, le nouveau-né, l’enfant, l’adolescent, l’adulte et la personne âgée, l’embryon n’est qu’à un moment donné l’expression morphologique d’une seule et même vie. » -Le Monde, 12/10/1993-

 

L’embryon est-il est un être humain ? 

1 : Tout être possédant la nature humaine est un être humain.

2 : Or, l’embryon humain possède la nature humaine. La nature humaine est communiquée au moment de la conception.

3 : Donc, l’embryon humain est un être humain. C’est un être vivant et unique appartenant à l’espèce humaine.

 

Peut-on ôter la vie à un embryon humain ?

1 : Tout être humain a droit à la vie et doit être respecté.

2 : Or, l’embryon humain est un être humain puisqu’il possède la nature humaine.

3 : Donc, l’embryon humain a droit à la vie et doit être respecté.

 

8 août 2015

EGLISE ET FEMME

   « Femmes, soyez soumises à vos maris »  St Paul, Colossiens 3,18 

  Cette phrase isolée du reste de la Bible et de tout contexte peut sembler vouloir dire que l’idéal du couple chrétien est que l’homme commande et donne des ordres et que la femme obéisse. Pourtant cela ne correspond ni à l’enseignement de l’Eglise ni à la pratique des couples profondément chrétiens.

  Il y a donc un problème et c’est un problème d’interprétation. La lecture de la Bible est quelque chose qui est souvent difficile et qui s’apprend.

  On peut commencer par lire ce qui est dit juste après : « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il se doit dans le Seigneur. Maris, aimez vos femmes, et ne leur montrez point d’humeur. » Observons que la deuxième phrase apporte un correctif important et un équilibre par rapport à la relation entre les deux personnes.

  Un peu plus loin, il est question des esclaves. Lisons, car cela permet de faire une observation intéressante et un parallèle avec la condition de la femme : « Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres d’ici-bas, non d’une obéissance tout extérieure qui cherche à plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, dans la crainte du maître … Maîtres, accordez à vos esclaves le juste et l’équitable, sachant que vous aussi, vous avez un Maître au ciel. » Là aussi, il y a un correctif et un équilibre par rapport à la relation entre le maître et l’esclave dont hérite la société.

  L’inégalité entre l’homme et la femme et celle de l’esclavage sont des faits de l’Antiquité. L’épouse, dans la société de l’époque a un statut juridique inférieur à l’époux. L’apôtre Paul est tout simplement un homme de son temps. Il ne conteste pas l’ordre social. Néanmoins, il apporte à chaque fois un enseignement nouveau et une perspective complètement nouvelle qui va peu à peu changer profondément la société et amener au cours du Moyen-Age la suppression progressive de l’esclavage et la reconnaissance d’une égalité entre l’homme et la femme.

  L’historienne Régine Pernoud, dans La femme au temps des cathédrales, explique ce que fut le choc culturel entre les mœurs romaines et le nouvel esprit des femmes chrétiennes et la place éminente que celles-ci occupèrent : « Somme toute, entre le temps des Apôtres et celui des Pères de l’Eglise, pendant ces trois cents ans d’enracinement, de vie souterraine que résume l’image des catacombes, de qui est-il question dans l’Eglise ? Des femmes. Ce sont des femmes que l’on célèbre … » (p.22)

  Il est utile de rappeler un certain nombre de faits :

- Sous Constantin, l'Eglise a fait passer une loi selon laquelle l'adultère n'était pas seulement interdit aux femmes mais aussi aux hommes.

- C’est l’Eglise qui a lutté pendant de nombreux siècles contre les unions imposées pour obtenir le libre choix des époux.

- De nombreuses femmes dans toute l’Europe ont exercé des commandements sur les hommes au niveau politique comme reines et régentes, des abbesses ont gouverné de vastes territoires incluant des monastères d’hommes comme à Fontevrault, des femmes ont mené les hommes au combat. Jeanne d’Arc n’est pas une exception. Par exemple, sur une seule région, la Bretagne, et sur sept années seulement (1342-1348), on peut citer Jeanne de Flandre, Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Belleville qui toutes trois ont pris la tête de troupes armées.

- Au temps des cathédrales, les femmes avaient une liberté totale pour gérer leur fortune, hériter, tester, vendre, administrer.

- Au Moyen-Age encore, les femmes avaient droit de vote pour envoyer un représentant de leur commune aux Etats Généraux, pour choisir les représentants dans les assemblées urbaines, les communes rurales et les corporations (Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen-Age, p.98).

- A partir de la Renaissance, on assiste à un retour du Droit romain et à une lente régression de la place de la femme dans la société. C’est le Code Napoléon, héritier des Lumières qui fera de la femme une mineure. On a pris l’habitude de dire que les femmes ont attendu le XXème siècle pour se libérer de la tutelle des hommes en attribuant ce fait à un passé lointain et « moyenâgeux ». En fait, c’est principalement après la période des « Lumières » et non avant que le statut de la femme va atteindre une telle situation d’infériorité.

- Au Moyen-Age, les filles vont à l’école comme les garçons et les femmes lisent plus que les hommes. Au XIème siècle, les femmes lettrées sont nombreuses. Le premier traité d’éducation chrétienne par St Jérôme aux IV-Vème siècles concerne les filles. Il est clair qu’on reconnaît dans la femme comme dans l’homme, une intelligence à instruire et à développer. L’information qui prétend que l’Eglise aurait mis en cause le fait que les femmes aient une âme est une pure légende dont on connaît aujourd’hui l’origine.

    Sur ce sujet voici quelques pensées lumineuses des philosophes dits des Lumières. ROUSSEAU : « La recherche des vérités abstraites et spéculatives, des principes, des axiomes dans les sciences, tout ce qui tend à généraliser les idées, n’est point du ressort des femmes. Leurs études doivent se rapporter toutes à la pratique. » VOLTAIRE : «Quant à la supériorité de l’homme sur la femme c’est une chose entièrement naturelle ; c’est l’effet de la force du corps et même celle de l’esprit. » « Bien des dames sont comme vous savez, de grands enfants : le fouet et des dragées. » Benjamin CONSTANT : « Il y a de moi à elle une telle supériorité qu’elle ne peut être qu’un amusement. » DIDEROT : « Les femmes semblent n’être destinées qu’à notre plaisir. Lorsqu’elles n’ont plus cet attrait tout est perdu pour elles. » « Rien ne pénètre à une certaine profondeur … dans l’entendement des femmes …  les idées nagent à la superficie de leur âme. » MIRABEAU-TONNEAU : « C’est un meuble de nuit dont le jour on ne sait que faire. »

  Rappelons également que durant la Révolution Française, les femmes sont exclues du droit de vote. 

  Une règle d’interprétation du texte biblique est qu’il faut lire un passage en l’éclairant par d’autres passages. Or, la Bible, spécialement le Nouveau Testament,  enseigne l’égalité entre l’homme et la femme ce qui tranche avec les mœurs de l’Antiquité et de la civilisation romaine dominante à l’époque de St Paul.

  Voici quelques textes :

  Genèse 1,27 : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, il le créa, homme et femme il les créa. » Tous deux sont créés à  l’image de Dieu.

  Galates 3,28 : « Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ. » Ce verset de St Paul est interprété par l’Eglise comme affirmant l’égale dignité de tous aux yeux de Dieu.

  I Corinthiens 7,3 : « Que le mari s’acquitte de son devoir envers sa femme et pareillement la femme envers son mari. » L’homme et la femme sont mis sur le même plan. Les devoirs sont mutuels.

  I Corinthiens 11,11 : «  Aussi bien, dans le Seigneur, ni la femme ne va sans l’homme, ni l’homme sans la femme ; car, de même que la femme a été tirée de l’homme, ainsi l’homme naît par la femme, et tout vient de Dieu. » L’interdépendance est affirmée de manière égale.

   Ephésiens 5,25-33 : « Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ. Que les femmes le soient à leurs maris comme au Seigneur … Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise : Il s’est livré pour elle … De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leur propre corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. » Ce texte montre qu’il y a quelque chose de réciproque dans cette soumission et qu’il s’agit d’une soumission d’amour dans les deux sens et non d’une soumission autoritaire d’un côté et servile de l’autre.

  Voici un beau texte de l’époque féodale faisant écho à cette vision de l’amour conjugal. Il est de Hughes de Saint-Victor (1096-1141), un philosophe et un théologien : « La femme a été formée, non pas à partir de n’importe quelle partie du corps de l’homme, mais de son côté, afin de montrer qu’elle était créée pour une alliance d’amour, de peur, si elle était faite à partir de son chef (sa tête), qu’elle ne parût supérieure à l’homme dans la domination, ou bien, si elle était faite à partir de ses pieds, qu’elle ne parût sujette de l’homme dans la servitude. Et puisque ce n’était pas une suzeraine ni une servante qui était préparée à l’homme, mais une associée, il fallait qu’elle ne fût produite ni de son chef, ni de ses pieds mais de son côté, pour qu’il connaisse celle qui serait placée auprès de lui, et dont il aurait appris qu’elle était tirée de son côté. »

  Signalons aussi que l’être humain le plus vénéré et exprimant le mieux la dignité de la vocation humaine, le plus grand saint, est une femme : la Vierge Marie, « le modèle de l’Eglise » selon l’expression de Jean-Paul II dans l’encyclique « Redemptoris Mater ». 

  Très important est l’attitude du Christ envers les femmes. Cela provoquait souvent l’étonnement et même le scandale. Dans tout l’enseignement de Jésus, et dans son comportement, on ne trouve rien qui reflète la discrimination de la femme si habituelle à son époque. Au contraire, ses paroles et ses actes expriment toujours le respect et l’honneur qui leur sont dus. Sa façon de parler des femmes et aux femmes, ainsi que la façon de les traiter, constitue clairement une nouveauté par rapport aux mœurs prévalant alors.

  Outre la Vierge Marie, l’image de la femme qui ressort des Evangiles est particulièrement positive et édifiante. Voici quelques extraits de la lettre apostolique : La dignité et la vocation de la femme de Jean-Paul II du 15/08/1988 : «  Au moment de l’épreuve définitive, ce sont avant tout elles qui se sont trouvées au pied de la croix. Parmi les Apôtres, seul Jean est resté fidèle. Par contre les femmes sont nombreuses. On voit qu’au cours de cette épreuve de la foi et de la fidélité, qui fut la plus dure, les femmes se montrèrent plus fortes que les Apôtres : en ces moments de danger, celles qui « aiment beaucoup » réussissent à vaincre la peur. Elles sont les premières près du tombeau. Elles sont les premières à le trouver vide. Elles sont les premières à entendre : Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit. Elles sont aussi les premières appelées à annoncer cette vérité aux Apôtres. »

  Pour conclure, je voudrais dire ce que j’ai appris à découvrir au sujet de la femme et l’Eglise y est pour beaucoup. La femme est pour moi un sujet d’émerveillement et d’admiration. Par sa force morale, par sa force spirituelle, par sa capacité d’attention à la personne concrète, par sa capacité d’amour fruit de sa féminité et de sa maternité, c’est elle et non l’homme qui est peut-être le chef d’œuvre de la création.

Stanislas GRYMASZEWSKI

 

 

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7 août 2015

L'EUTHANASIE

        

1/Qu’est-ce que l’euthanasie ?

 Sens étymologique : Mort douce sans cruelles souffrances, mort facile.

 XIXème siècle : Action qui tue une personne pour des raisons de «  pitié » ; meurtre « par pitié »

 Actuellement : Action  ou omission dont l’intention est de donner la mort afin de supprimer toute douleur ou d’empêcher une vie de souffrances ou une vie que l’on juge d’avance inhumaine. L’euthanasie fait partie de la catégorie de l’homicide, avec la particularité qu’elle dit s’accomplir « par pitié » et sans faire souffrir.

2/Il y a plusieurs situations d’euthanasie

 1) Mettre fin à la vie d’un malade pour lui éviter des souffrances. Le plus souvent, il s’agit d’une maladie mortelle. Trois cas peuvent alors se présenter :   a/ la demande vient du malade à suicide.   b/ la demande vient de la famille à homicide.   c/ la demande vient du médecin à homicide.  Le moyen utilisé peut être soit une intervention (ex. en pratiquant sur lui une injection mortelle), soit l’omission des soins nécessaires (ex. en ne l’alimentant pas).

 2) Eliminer un nouveau-né gravement handicapé pour lui éviter, à lui et à ses parents de graves souffrances : a) à la demande des parents.  b) à la demande du corps médical. En le tuant directement ou en le faisant mourir par privation  de soin ou de nourriture. à homicide, eugénisme.

3/Euthanasie et acharnement thérapeutique

 Attention à ne pas confondre ces deux problèmes. La solution de l’euthanasie est souvent présentée comme le moyen de lutter contre l’acharnement thérapeutique. La décision de stopper l’acharnement thérapeutique n’est pas un acte d’euthanasie. L’acharnement thérapeutique consiste à imposer au malade avec des moyens souvent coûteux et très sophistiqués, une lutte interminable et inutile contre la mort en prolongeant son agonie au-delà de toute limite raisonnable et supportable. Ainsi, il n’y a pas euthanasie lorsqu’on cesse de maintenir artificiellement en vie quelqu’un qui se trouve en état de mort  cérébrale irréversible et dont la vie est purement végétative, par exemple en interrompant le traitement de réanimation.

 Certains parlent dans ce cas d’euthanasie passive, mais l’expression n’est pas satisfaisante. Autre chose est d’accepter la mort (refus de l’acharnement thérapeutique), autre chose est de provoquer la mort (euthanasie).

 Cardinal Villot (1970) : « Dans nombre de cas, ne serait-ce pas une torture inutile d’imposer la réanimation végétative dans la phase dernière d’une maladie incurable ? Le devoir du médecin consiste plutôt à s’employer à calmer la souffrance, au lieu de prolonger le plus longtemps possible, par tous les moyens et à tout prix, une vie qui va naturellement vers sa conclusion. »

4/Les soins palliatifs

 En s’appuyant sur les techniques pointues en matière  de lutte contre la douleur et d’aide psychologique, ils visent à accompagner avec respect la vie jusqu’à la mort. Les spécialistes de l’anesthésiologie font observer qu’il n’existe aujourd’hui aucune douleur qui ne puisse partiellement du moins, profiter de la thérapie antalgique, de médicaments analgésiques de puissance exceptionnelle et qu’on peut employer contre la douleur des techniques hautement sélectives, avec des résultats bons, et parfois excellents. On peut prévoir que l’on fera dans l’avenir de nouveaux progrès dans la lutte contre la douleur, de façon à la rendre supportable dans ces rares cas où aujourd’hui les techniques analgésiques sont insuffisantes.

 Attention, il n’y a pas euthanasie lorsqu’on cherche à soulager les souffrances d’une personne arrivée au stade ultime de la maladie, en lui administrant des remèdes qui peuvent accélérer, comme effet secondaire, le processus mortel. En effet, encore une fois, l’intention ici n’est pas de faire mourir, mais de soulager les souffrances.

 Sur ce point, cependant, les dérives existent. Il est possible d’utiliser ces médicaments non pour soulager, mais pour provoquer la mort.

5/La demande d’euthanasie par un grand malade n’est pas un choix libre

 Les demandes sérieuses d’euthanasie sont extrêmement rares. Les professionnels des soins palliatifs assurent qu’un malade bien accompagné ne demande jamais l’euthanasie. La supplication d’un malade demandant la mort est ordinairement une demande angoissée d’aide et d’affection, un appel au secours. Il est courant de voir des gens proclamer à distance leur volonté de recourir à l’euthanasie et y renoncer au moment opportun ou de voir des malades en proie à un paroxysme de souffrance physique ou morale, réclamer à grands cris la mort et se féliciter de ne pas avoir été exaucés une fois la crise passée.

 C’est la souffrance qu’il faut vaincre. L’attitude vraiment humaine est d’aider, de soulager, de diminuer la souffrance et non d’ôter la vie. Le problème, c’est l’accueil du malade, son accompagnement, l’environnement humain. Les soins palliatifs suffisent souvent à chasser les demandes d’euthanasie.

6/La légalisation de l’euthanasie serait une menace pour la vie des gens fragiles.

 On vient de voir que la liberté d’un grand malade est diminuée par sa souffrance. Il est facile de peser sur cette liberté fragile en diminuant les soins palliatifs, en adoptant aussi un comportement indifférent, désagréable ou même culpabilisant afin de l’amener à une « demande » d’euthanasie.

 La « pitié » de la famille peut cacher, même inconsciemment, un égoïsme et servir de prétexte pour échapper à des situations pénibles et onéreuses. Il y a aussi l’attente possible d’un héritage.

 La « pitié » des praticiens peut cacher une priorité économique. Les soins palliatifs demandent du temps, du personnel et de l’argent alors que l’euthanasie ne demande qu’une injection. Cela peut être un moyen de libérer un lit d’hôpital.

7/L’acceptation de l’euthanasie conduirait à un engrenage et à des dérives inacceptables.

 En s’attaquant au respect de la vie humaine, c’est une certaine société que l’on prépare pour demain.  Voici les propos tenus par Jacques Attali, conseiller personnel de François Mitterand, dans l’Avenir de la vie : « Dans la logique même du système dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du Pouvoir. Dès qu’on dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher alors à la société. En effet, du point de vue de la société, il est préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. » Au début, la procédure sera encadrée. Puis, l’euthanasie se banalisera et élargira son champ d’application. De dérive en dérive, et c’est déjà le cas aujourd’hui, on se passera de plus en plus de l’avis du patient. Ainsi l'European Journal of Cancer met en avant le chiffre suivant : 40% des demandes d’euthanasie enregistrées en France dans une étude de février 2011 étaient formulées par d’autres personnes que le malade lui-même. Selon Pierre-Olivier Arduin, « L’ensemble des publications scientifiques internationales que nous avons examinées sur le sujet montre qu’une fois l’euthanasie institutionnellement approuvée, cette pratique développe sa propre dynamique et résiste à toutes les procédures de surveillance censées l’encadrer… Les pratiques euthanasiques se banalisant et le sentiment de transgression s’estompant, plusieurs enquêtes ont montré que les tiers, famille et médecins, se concertent pour passer outre le consentement du malade. » Il faut rappeler ce qui s’est passé dans le cas de la légalisation de l’avortement. Une loi d’exception qui devait répondre aux seules situations de détresse est aujourd’hui devenue un droit, un acquis social revendiqué pour passer à l’acte par simple convenance personnelle. S’habituer maintenant  à l’euthanasie, c’est peut-être accepter demain l’élimination des vies humaines jugées inutiles et pénibles pour la société (vieillards, maladies chroniques irrécupérables, fous, personnes handicapées, bébés difformes…). C’est la porte ouverte à l’eugénisme et aux notions utilisées par les nazis de « vies sans valeur », « citoyens improductifs », « sous-hommes ». C’est précisément en souvenir de cette idéologie que les allemands sont aujourd’hui si opposés à l’euthanasie.

8/Toute vie humaine a une valeur.

 Nous ne devons pas nous limiter à juger l’intérêt d’une vie en fonction de critères purement productifs, utilitaires ou hédonistes. Il n’y a pas de malade indigne. Les dimensions relationnelle, spirituelle et religieuse sont aussi à prendre en compte. Le malade peut simplement être heureux d’être là, d’avoir du temps pour Dieu, pour la réflexion, de pouvoir côtoyer sa famille, ses amis, d’entendre une musique…

9/La confiance doit être protégée.

 Un patient va à l’hôpital pour se faire soigner. Il doit avoir une totale confiance en son médecin et en l’équipe soignante. Quel genre de rapport une personne âgée, affaiblie et seule pourra-telle entretenir avec un praticien qui peut prendre la décision de le supprimer ? Il est important que le public sache que le médecin ne peut en aucun cas arrêter la vie, car sinon, impulsifs, affectifs, comme le sont les grands malades, ils en viendraient à se demander si telle injection, tel comprimé qu’on leur donne, ne sont pas destinés à les achever.

10/L’euthanasie est une fausse pitié.     JEAN-PAUL II, L’Evangile de la vie, n°66, 25 mars 1995 :

« Alors même que le motif n’est pas le refus égoïste de porter la charge de l’existence de celui qui souffre, on doit dire de l’euthanasie qu’elle est une fausse pitié, et plus encore une inquiétante perversion de la pitié : en effet, la vraie compassion rend solidaire de la souffrance d’autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance. Le geste de l’euthanasie paraît d’autant plus une perversion qu’il est accompli par ceux qui -comme la famille- devraient assister leur proche avec patience et amour, ou par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles. »

 

6 août 2015

DES SAVANTS ET DIEU

1. A. Eymien 

 La part des croyants dans les progrès de la science - Perrin - : 

« D’une enquête fait en 1935, parmi 398 des plus illustres savants, il ressortait que seuls 16 d’entre eux se déclarèrent non-croyants, 15 agnostiques et 367 croyants. » 

2. Louis Pasteur (1822-1895) a révolutionné la médecine et découvert les vaccins.

« Un peu de science nous éloigne de Dieu, beaucoup nous en rapproche ». 

3. Isaac Newton  (1643-1727), mathématicien, physicien et astronome anglais, il découvrit les lois de l’attraction universelle et les bases du calcul différentiel.

« La merveilleuse constitution de l’univers avec son harmonie incomparable, n’a pu se faire que selon les plans d’un être omniscient et tout-puissant. Cela demeure ma plus haute et ultime conviction ». 

4. Fr. W. Herschel (1738-1822) astronome allemand qui découvrit la planète Uranus.

« Plus le domaine de la science s’agrandit, plus se multiplient les preuves indiscutables de l’Existence d’une sagesse toute puissante et créatrice ». 

5. A. Volta (1745-1827), physicien italien, inventeur de l’eudiomètre et de la pile qui porte son nom.

« J’ai soumis les vérités fondamentales de la Foi à l’examen intense de mon esprit … J’ai obtenu des preuves éclatantes, qui démontrent la crédibilité de la Religion ». 

6. A.M. Ampère (1775-1836), physicien et mathématicien français, il édifia la théorie de l’électromagnétisme.

« La preuve convaincante de l’existence de Dieu est le fait suivant : de l’harmonie évidente découle cet ordre de l’univers qui se maintient et par lequel tous les êtres trouvent dans leur organisme tout ce dont ils ont besoin pour se perpétuer, se reproduire et se développer ».

 7. H. MÄdler  (1794-1874), astronome allemand, auteur de la première carte lunaire ;

« Un explorateur scientifique ne peut être un négateur de Dieu. Aucun autre n’a pu regarder plus profondément dans l’atelier de Dieu, et n’a pu ainsi admirer la sagesse éternelle ; il ne peut que plier le genou devant la Grandeur de l’Esprit Divin ».

 8. J.R. V. Mayer  (1817-1878), physicien et médecin allemand, calcula l’équivalent mécanique de la calorie ;

« Les vraies sciences de la Nature et la philosophie conduisent inexorablement à la foi en Dieu ».

 9. W.T. Kelvin  (1824-1907), créateur du galvanomètre et de l’électromètre.

« Nous sommes entourés de preuves éclatantes d’une Intelligence bienveillante. Toute la nature nous parle de l’activité d’une volonté libre et nous clame bien haut que tous les êtres vivants dépendent d’un Créateur-souverain ».

 10. Th. A. Edison  (1847-1931), inventeur américain, plus de 2000 brevets.

« Mon grand respect et ma vive admiration pour tous les ingénieurs, surtout pour le plus grand d’entre eux : Dieu ».

 11. J. Ambrose Fleming  (1849-1945), ingénieur anglais, pionnier de la radiotélégraphie.

« L’abondance des inventions modernes a complètement détruite le vieux matérialisme. L’univers se présente à nous comme une « pensée », ce qui présuppose la présence d’un « penseur ». »

 12. P.Sabatier  (1854-1941), chimiste français, Prix Nobel 1912.

« Vouloir établir des contradictions entre les sciences de la  nature et la religion prouve, que l’on méconnaît l’une et l’autre de ces disciplines ».

 13. Max Planck  (1858-1947), physicien allemand, créateur de la théorie des quanta, Prix  Nobel 1928. Religion und Naturwissenschaft - 1938.

« Aussi profondément que nous pouvons porter notre regard, nous  n’apercevons nulle part une contradiction ente la religion et la science, mais bien plutôt concordance sur les points essentiels. Religion et science ne s’excluent pas, comme certains le croient ou le craignent, mais se complètent et se conditionnent. La preuve immédiate est que les plus grands chercheurs de tous les temps, des hommes comme Kepler, Newton, Leibniz, étaient remplis de profonds sentiments religieux. Pour le croyant, Dieu se trouve au début, pour le physicien au terme de toute pensée ».

 14. Albert Einstein  (1879-1955), physicien et mathématicien, auteur de la théorie de la relativité, Prix Nobel 1921.

« Chaque scientifique sérieux doit éprouver un sentiment religieux, ne pouvant s’imaginer que les fines cohérences qu’il découvre ont été pensées d’abord par lui-même. Dans cet univers compréhensible se révèle une infinie raison supérieure. L’opinion courante qui prétend que je suis athée est erronée. Celui qui prétend les découvrir dans mes théories scientifiques ne les a pas comprises».

« Ma religion consiste en une humble admiration  envers l’esprit supérieur et sans limites qui se révèle dans les moindres détails que nous puissions percevoir avec nos esprits faibles et fragiles ».

 15. Jean-Henri Fabre  (1823-1915), entomologiste français.

« Le monde est régi par une Intelligence infinie. Plus j’observe, plus je vois cette intelligence qui rayonne derrière le mystère des choses. Je sais qu’on ne manquera pas de m’en railler. Très peu m’en soucie. On m’arracherait plutôt la peau que ma croyance en Dieu …. Dieu ? Je n’y crois pas : je le vois ! ».

 16. A.S. Eddington  (1882-1944), astronome et physicien anglais, sa théorie de l’équilibre radiatif lui a permis de déterminer la masse, la température et la constitution interne de nombreuses étoiles.

« La physique moderne nous conduit nécessairement à Dieu ».

 17. Louis de Broglie  (1892-1987), physicien français, auteur de la théorie de mécanique ondulatoire, Prix Nobel 1929, Acad. Française.

« Il y a beaucoup plus de mystère qu’on ne le croit souvent dans le simple fait qu’un peu de science soit possible … la chose du monde la plus incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible ».

 18. Hans Spemann  (1869-1941), biologiste allemand, Prix Nobel 1935, pour ses recherches sur les mécanismes de l’évolution des êtres vivants.

« Je dois avouer que lors de mes travaux expérimentaux, j’ai l’impression d’avoir en face de moi quelqu’un qui dialogue et qui me dépasse de loin par son intelligence. Cette présence incroyable suscite chez l’explorateur une respectueuse admiration ».

 19. C.M. Hathaway  (né en 1902), physicien américain, ingénieur et créateur du cerveau électronique.

« La physique moderne m’enseigne que la nature est incapable de s’ordonner elle-même. L’univers nous présente une masse de choses ordonnées. C’est pourquoi on peut en déduire qu’il y a une cause première ».

 20. Corneille Heymans  (1892-1968), médecin belge, Prix Nobel 1938 de physiologie.

« Loin de trouver dans mes recherches sur les fonctions physiologiques une opposition entre la foi et la science, je me suis au contraire toujours senti attiré davantage par elles vers Dieu ».

 21. Pierre-Paul GrassÉ  (1895-1985), biologiste français, Acad. Française, directeur et coauteur de l’encyclopédie de la Pléiade en zoologie.

« Si je suis revenu à la foi, c’est par la science, par une démarche scientifique … le hasard ne peut pas être une explication. Elle est matériellement impossible. Cet avis est aussi celui des  physiciens : manque de temps, et pas assez de combinaisons possibles. Une somme de hasards ne créé pas une loi ; une somme de hasards ne créé pas l’adaptation. Le processus de l’évolution ne se déroule pas du tout dans le désordre ».

« Faire du hasard une divinité féconde, prévoyante et généreuse, capable de créer des instruments de précision tels que l’œil, l’oreille interne, le cerveau humain qui est le plus bel appareil existant dans le système solaire, c’est soutenir une insoutenable gageure, c’est toucher au comble de l’invraisemblance »

 22. Alfred Kastler  (1902-1984), physicien français, Prix Nobel 1966.

« Impossible de comprendre l’évolution sans finalité. Monod estime que le vivant exécute un programme. S’il y a un programme, je ne conçois pas de programme sans programmateur. Or dans un être vivant nous trouvons un système infiniment plus complexe que toute usine automatique. Vouloir admettre que le hasard a créé cet être me parait absurde … l’idée d’un Créateur ne m’est pas étrangère, parce que je ne peux pas, et personne ne peut comprendre l’univers sans une finalité … si  nous découvrions un jour, sur la face cachée de la lune une usine d’aluminium qui fonctionne toute seule, nous aurions du mal à penser qu’elle est le résultat du hasard et nous dirions plutôt qu’elle a été installée par des extra-terrestres … Or, le corps humain est dix millions de fois plus compliqué qu’une usine entièrement automatisée. Il est difficile de penser qu’il n’existe pas une Intelligence qui a prévu tous ces processus biologiques … L’idée que le monde, l’univers matériel, s’est créé tout seul, me paraît absurde. Je ne conçois le monde qu’avec un créateur, donc un Dieu ».

 23. Edwin Couklin  (1863-1952), biologue américain.

« Essayer d’expliquer la genèse de la vie par le hasard, c’est admettre que lors d’une explosion d’une imprimerie il ait pu se former un dictionnaire tout seul ».

 24. Francis Crick  (né en 1916), biologiste britannique, il a découvert la structure en double hélice de l’acide désoxyribonucléique (ADN) Prix Nobel de médecine 1962.

« Un honnête homme armé de tout le savoir à notre portée aujourd’hui se devrait d’affirmer que l’origine de la vie paraît actuellement tenir du miracle, tant il y a de conditions à réunir pour la mettre en œuvre ».

 25. Rémy Chauvin  (XXè), biologiste et ethnologue français, professeur à la Sorbonne.

« L’évolution fonctionne en sens unique, elle a une direction, elle est dirigée … Comment nier qu’un programme soit à l’œuvre dans la nature ? … L’hypothèse du hasard craque de toute part, et dès qu’on descend dans le détail de ses actions possibles, on ne trouve qu’une folle improbabilité, isomère de l’impossible, dès qu’un certain seuil de complication est atteint. Je crois donc, qu’après une bien longue quête, il nous faut revenir à l’Ingénieur ».

 26. trinh Xuan Thuan  (XXè), Astrophysicien américain d’origine vietnamienne.

« L’univers est régi par quatre forces fondamentales (force de gravité, force électromagnétique, les forces nucléaires forte et faible) et une quinzaine de nombres, de constantes physiques (vitesse de la lumière, masse du proton, …) Nous n’avons aucune théorie pour expliquer pourquoi ces constantes physiques ont les valeurs qu’elles ont. Mais, ce qui est extraordinaire, c’est que l’astrophysique moderne a montré que ces constantes physiques ont été réglées de façon extrêmement minutieuse pour que la vie et la conscience apparaissent. Vous changez un tant soit peu la valeur de ces constantes, et nous ne sommes plus là … Le réglage initial est d’une virtuosité époustouflante : on pourrait le comparer à l’habileté d’un archer qui réussirait à planter sa flèche au milieu d’une cible carrée d’un centimètre de côté, éloignée de quinze milliards d’années-lumière... L’existence de l’être humain est inscrite dans les propriétés de chaque atome, étoile et galaxie de l’univers, et dans chaque loi physique qui régit le cosmos ».

 27. hubert Reeves  astrophysicien au CNRS.

« Ce qui est extraordinaire, ce n’est pas que la vie soit apparue et que l’être humain soit apparu, c’est qu’ils aient pu apparaître, c’est que potentiellement la nature ait eu dès le début la possibilité de les faire apparaître ».

 28. Fabien Gruhier  (en mars 1989, dans le Nouvel Observateur.)

« Si l’on ne croit les théories les plus récentes, l’évolution était inévitable, c’était programmé dès le début ... Brandon CARTER, Freeman DYSON, Hubert REEVES et d’autres restaurent le principe anthropique d’avaient détruites COPERNIC, GALILEE : l’homme est au centre de l’univers. Non plus en son centre géographique – c’est encore mieux – au centre de son dessein ».

 29.Parmi les autres grands noms de la science pour qui l’existence de Dieu ne fait aucun doute, citons encore : PASCAL, DESCARTES, LEIBNIZ, KEPLER, COPERNIC, GALILEE, MENDEL qui a découvert les mutations et fait avancer les théories de l’évolution, LEMAITRE, à l’origine de la fameuse théorie du Big Bang ...

 30. Darwin  (1809-1882), lui-même conscient des limites de sa propre théorie, ne nie pas l’existence de Dieu.

« Quand je pense à l’œil, j’en ai la fièvre … Supposer que l’œil avec tous ses dispositifs de formation d’images en fonction de la distance de l’objet, de réglage de l’intensité lumineuse transmise et de correction des aberrations chromatique et sphérique puisse avoir été formé par l’action de la sélection naturelle semble, je le confesse en toute sincérité, d’une absurdité totale ».

« Je n’ai jamais nié l’existence de Dieu. Je crois que la théorie évolutive ne s’oppose pas à la foi en Dieu. L’impossibilité de prouver et de comprendre que cet univers immense et l’homme lui-même ont été le fruit du  hasard est l’argument numéro un dans la preuve de l’existence de Dieu ».

 31. Le témoignage de Jean Rostand (1894-1977), biologiste, membre de l’Académie Française est éloquent.

« Je me pose tous les jours la question de la foi. J’ai dit non à Dieu, mais à chaque instant, la question revient. Je me dis : est-ce possible ? »

  

Les progrès de la science vont dans le sens de la reconnaissance de l’existence de Dieu. En effet, plus celle-ci avance, plus elle découvre l’harmonie extraordinaire de l’univers, plus elle met en lumière les marques d’une intelligence ordonnatrice, plus elle manifeste la présence d’une finalité dans les choses et d’une programme qui s’est déroulé tout au long de l’histoire de l’univers. Le savant est mieux placé que quiconque pour voir Dieu dans ses œuvres et constater que l’univers est trop bien fait pour être le fruit du hasard.

 La science a beaucoup évolué depuis le début du XXème siècle. Le scientisme était alors dominant. Il affirmait que la science pourrait un jour tout expliquer et qu’il n’y aurait plus de place pour la religion. Que de chemin parcouru lorsqu’on écoute les savants d’aujourd’hui. Ils en savent, certes, beaucoup plus, mais en même temps, ils disent comme OPPENHEIMER (1904-1967) physicien américain qui joua un grand rôle dans les recherches nucléaires et dans l’élaboration de la bombe A :« Nous ne savons pas grand-chose ».

 Leurs découvertes les amènent devant un mystère qui les dépasse. « Merveilleux » « ordre » « sagesse » « incroyable » « extraordinaire » « complexité » « miracle » sont des mots qui reviennent souvent dans leurs propos. Ecoutons enfin Jean HAMBURGER (1909-1992), médecin français qui réalisa en 1959 la  première greffe de rein entre faux jumeaux, le jour de sa réception à l’Académie Française :

 « Ce qui sait aujourd’hui le savant, c’est qu’il  ne saura  jamais. Je veux dire les pourquoi du monde lui échapperont toujours … L’illusion d’une science capable de fournir une image absolue du monde où nous vivons est aussi désuète qu’un voyage en diligence. Ce n’est pas modestie. C’est le résultat d’une réflexion des scientifiques eux-mêmes sur les limites de la connaissance scientifique ».

 

 

31 juillet 2015

LA CONTROVERSE DE VALLADOLID

  Selon le scénario de Jean-Claude CARRIERE dont fut tiré une pièce de théâtre, puis un téléfilm à succès, le débat de 1550-1551 avait pour but de déterminer si les Indiens étaient des hommes et avaient une âme. Pourtant, cette question n’a jamais été débattue ou même posée lors de la véritable Controverse qui opposa Las Casas à Sepulveda. C’est une fabrication !

  Selon les termes de l’époque, la Controverse avait à l’origine pour objet de « traiter et parler de la manière dont devaient se faire les conquêtes en Amérique, pour qu’elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience ». Dans un premier temps on discuta beaucoup pour « savoir s’il était licite pour sa Majesté de faire la guerre aux Indiens avant que la foi soit prêchée ». Enfin on laissa de côté la mise en cause des conquêtes pour ne s’intéresser qu’à leurs fruits religieux, nationaux et d’élargissement de la connaissance de la Terre. Concernant les Indiens, le débat ne porta que sur les moyens de leur évangélisation et de leur promotion à la civilisation qui en découlait. 

  Il est à l’honneur de l’Espagne et de Charles Quint d’avoir fait cet examen de conscience de la légitimité des entreprises menées outre-mer alors que la conquête était en cours. Lewis Hanke, historien de la colonisation sud-américaine : « Ce fut en 1550, l’année même où l’Espagnol était arrivé au zénith de sa gloire. Jamais probablement, avant ou après, un puissant empereur n’ordonna, comme alors, la suspension de ses conquêtes, pour qu’il fût décidé si elles étaient justes … Aucune autre nation coloniale ne fit tant d’efforts, avec tant de constance et même de véhémence, pour déterminer le traitement juste qui devait être donné aux peuples indigènes placés sous sa juridiction ». Et Octavio Paz : « Au contraire de la cupidité, qui est de tout temps et de tout lieu, le désir véhément de convertir n’apparaît pas dans toutes les époques, ni dans toutes les civilisations. Or, ce désir véhément est ce qui donne physionomie à cette époque de la conquête. » 

  L’image donnée de la confrontation est très manichéenne. D’un côté, le bon, Las Casas et de l’autre, le mauvais, Sepulveda. Les témoignages suivants permettent de nuancer.

  Connaughton : « On accuse à juste titre LAS CASAS d’exagérations, inventions fantaisistes et interprétations méta-historiques ». Losada : « Las Casas imputait à son adversaire des intentions et des théories auxquelles celui-ci n’avait même pas songé ». Las Casas conteste la légitimité de la conquête et, pour donner plus de poids à son argumentation, exagère beaucoup les cruautés des conquérants.

   Concernant SEPULVEDA, il est normal que l’homme contemporain soit choqué par les termes de « barbares », de « serfs ou esclaves par nature », de « à peine hommes » qu’il utilise à propos des Indiens. Néanmoins, cela ne signifie pas, selon lui que les Indiens devaient être réduits en servage ou en esclavage. Il propose à leur égard une attitude d’humanité en quelque sorte familiale, faite d’autorité éducatrice ou protectrice. Il écrit : «  Il n’est pas légitime en quelque manière que ce soit de dépouiller de leurs biens ou de réduire en esclavage les barbares du Nouveau Monde que nous appelons Indiens ». Il n’a jamais dit, comme le prétend Las Casas qu’il fallait « se jeter à coups de lance et d’épée » sur les Indiens, et « de cette façon les convertir à la foi ». Tout au contraire, dans son Democrates second, il n’a cessé de s’opposer au baptême par la force, et de souligner que «  la religion chrétienne ne doit pas être prêchée par la violence, mais par l’exemple et la persuasion ».

Sepulveda justifie les guerres de la conquête par la nécessité de mettre un terme aux crimes commis par les Indiens et de libérer leurs victimes potentielles. Il faut garantir également aux missionnaires qu’ils ne seront pas tués par les Indiens qui s’opposent à la prédication. D’où la nécessité, selon lui de réaliser la pacification : «  Il n’existe pas d’autre méthode sûre pour faciliter et rendre effective la prédication de la foi que de soumettre les Indiens à l’autorité espagnole. »

  Sepulveda est un humaniste qui revendique ce que l’on appelle maintenant le droit d’ingérence pour mettre fin à des atrocités bien pires encore, c’est-à-dire les sacrifices humains institutionnalisés par la religion aztèque et qui suscitaient des guerres périodiques pour obtenir les prisonniers nécessaires à ces sacrifices, tandis que Las Casas se résignait à ces sacrifices, au nom du droit à la différence. 

  A propos des sacrifices, on peut parler d’hécatombe. La seule inauguration du grand temple aztèque de Mexico coûta la vie à des centaines de sacrifiés. Il y avait les sacrifices d’enfants où on leur arrachait leur cœur encore palpitant afin d’obtenir les faveurs du dieu de la pluie. Il y avait les sacrifices de jeunes gens élevés spécialement comme on engraisse les animaux avant de les tuer, et dont on arrachait le cœur palpitant  au sommet des temples-pyramides. Puis on les précipitait au bas des gradins, et on leur coupait la tête qu’on piquait sur un pieu, le corps lui-même était dépecé et mangé. Il y avait offerts au dieu Soleil, les sacrifices massifs de prisonniers auxquels on arrachait pareillement le cœur. Il y avait les sacrifices très fréquents au dieu du feu, des prisonniers recouverts d’une poudre qui leur faisait perdre connaissance et qu’on jetait sur un grand tas de braises ardentes, pieds et mains attachés, pour les griller avant de les consommer. 

  Quel est l’apport espagnol ? L’anthropophagie, les immolations et guerres sacrificielles, les oppressions et massacres intertribaux ont été éradiqués totalement d’Amérique par l’évangélisation. Le fer, le blé, l’orge, les chevaux, les mules, les ânes, bœufs, brebis, chèvres, porcs, une grande variété d’arbres, une véritable agriculture avec labours et fumure ont été introduits. L’utilisation de l’écriture que les Indiens ignoraient. La religion chrétienne, des lois nouvelles, un métissage physique et mental ont fait naître un nouveau peuple plus ouvert sur la fraternité et le progrès humain. Selon Octavio Paz, mexicain, fils d’un métis d’Indien et prix Nobel de littérature : « dès  la seconde moitié du XVIème  siècle jusqu’à la fin du XVIIIème, la Nouvelle Espagne fut une société stable, pacifique et prospère ». 

  On peut comparer avec l’Afrique où l’évangélisation plus purement religieuse a laissé subsister  le substrat tribal avec ses oppressions et massacres. Partout des ethnies africaines dominantes tendent encore à y monopoliser les pouvoirs à leur profit.

  Source principale : Jean Dumont, La vraie controverse de Valladolid (1995)

  

30 juillet 2015

POURQUOI LES CROISADES ONT-ELLES EU LIEU ?

        

  A l’époque, on ne parlait pas de « croisé », de « croisade », mais de pèlerins, d’expéditions de Jérusalem, de route du sépulcre.

  La présence chrétienne en Terre Sainte est bien antérieure à ces expéditions. Elle remonte évidemment au temps du Christ. A cela s’ajoute les pèlerinages dont la trace la plus ancienne est datée à 333. Au IVème siècle, il existe déjà un nombre important de monastères, d'églises et d'hospices pour accueillir les pèlerins à Jérusalem.  Des régions voisines, comme l’Egypte, l’Afrique du Nord, la Turquie et la Syrie sont par ailleurs des chrétientés très prospères.

Les raisons qui poussaient les chrétiens à partir en pèlerinage étaient les suivantes :

  1. Etre en marche vers une autre vie, s’arracher à soi-même pour suivre quelqu’un d’autre : le Christ.
  2. Une idée de rachat, de pénitence.
  3. Le besoin de voir, de toucher par soi-même les Lieux Saints, la place où le Christ avait vécu. 

  Progressivement, à partir du VIIème siècle, avec l’arrivée de l’islam, les chrétiens vont avoir à subir des exactions. Lorsque celui-ci apparaît, le bassin méditerranéen est en grande partie chrétien depuis plusieurs siècles sans que cela soit dû à la guerre. L’islam en revanche, dès la révélation coranique, part en guerre contre ceux qu'ils considèrent comme infidèles à la nouvelle religion. A la mort de Mahomet en 632, les musulmans contrôlent la moitié de l’Arabie Saoudite. Tombent successivement la Syrie (634-637) Jérusalem (638) l’Egypte (642), les provinces des empires perses et byzantins. L’Afrique du Nord qui compte de très nombreux diocèses est entièrement conquise en 701. Puis, c’est le tour de l’Espagne avec le franchissement de Gibraltar en 711 et des Pyrénées en 717. Suivent encore la Provence (719) et la Bourgogne (725). Partout ce sont destructions d’églises, d’abbayes, pillages de villes, enlèvement de populations livrées à l’esclavage. Dans la même période, la conquête se poursuit jusqu’au nord de l’Inde et aux portes de la Chine (650-700). La Sicile est occupée en 830 et Rome est pillée en 846.

  Les pèlerins qui se rendent en Terre Sainte vont être rançonnés, dépouillés, vendus comme esclaves ou massacrés par les sarrasins. Il faudrait aussi parler de la dhimmitude, situation d’infériorité et de contraintes diverses imposée sur leurs propres terres aux chrétiens vaincus. En 1009, le calife Hakim se met à pourchasser chrétiens et juifs et fait détruire toutes les églises et tous les monastères en Palestine. Le Saint Sépulcre est rasé en 1010. Le massacre de pèlerins le plus important est peut-être celui de 1065. Cette année-là, Gunther, l’évêque de Bamberg en Allemagne emmène 12000 fidèles, la plupart sans armes. Une troupe de bédouins surgit alors et entame un massacre qui durera trois jours.

  En 1071, c’est l’invasion  par les turcs seldjoukides qui s’emparent de l’Arménie, puis de Jérusalem en 1073. En 1074, les byzantins de plus en plus menacés demandent de l’aide au Pape Grégoire VII. Nicée tombe en 1081, Antioche en 1084.

  C’est par rapport à tous ces évènements qu’il faut comprendre la décision du Pape Urbain II, au Concile de Clermont, en 1095, de lancer un appel  pour la reconquête de la Terre Sainte. La cause des croisades est d’abord humanitaire. C’est un acte de légitime défense. C'est la réponse à un problème humain lié à des circonstances historiques précises. Elles ne sont pas dans leur principe une manifestation d’intolérance ni une guerre sainte dans le but d’imposer la foi aux infidèles, mais bien plutôt une solidarité avec des personnes innocentes opprimées. Que feraient les musulmans si les chrétiens occupaient La Mecque, en interdisaient l’accès aux pèlerins et detruisaient les mosquées?

  Il est important de préciser que si l’islam est parti en  guerre sainte -le djihâd-, dès le temps du Prophète, le christianisme, pour sa part, n’a jamais repris cette notion à son compte. La guerre est toujours restée incompatible avec le message du Christ. La seule guerre que l’Eglise admette, c’est la  guerre juste , une guerre purement défensive à laquelle on ne peut se résoudre qu’après avoir épuisé tous les autres moyens.

 

 

30 juillet 2015

LA TRINITE

  

Le Credo du Concile de Nicée (325)

« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Il est Dieu, né de Dieu, lumière né de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait […]

Je crois en l’Esprit-Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. »

 

La révélation de ce mystère

C’est le mystère le plus incompréhensible, le plus ineffable, le plus inscrutable, car c’est le mystère de Dieu lui-même. Il ne peut être saisi que par la foi.

Vatican II : « Un de ces mystères cachés en Dieu, qui ne peuvent être connus s’ils ne sont révélés d’en haut. » 

Dans l’Ancien Testament, il n’est pas encore révélé. Il y a tout au plus des allusions voilées, comme par exemple dans l’utilisation du nom pluriel appliqué au Dieu unique : Elohim.

En fait, c’est Jésus-Christ lui-même qui nous a fait connaître le mystère de la Trinité.

La formule trinitaire la plus claire du Nouveau Testament est peut-être celle de 2 Co 13 13 : « La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous. »

 

L’unicité de Dieu

Concile de Florence (1442) : « Ces trois personnes sont un unique Dieu |…] parce que unique est la substance des Trois, unique l’essence, unique la nature, unique la divinité, unique l’immensité, unique l’éternité ; car en Dieu tout est une seule chose là où il n’y a pas opposition de relation. » On pourrait compléter et dire unique est l’amour, unique est la sagesse, unique est la puissance.

Jn 14, 8-9 : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. […] Qui m’a vu a vu le Père.»

 

La Trinité

C’est le mystère qui nous dit que Dieu est à la fois UN (nature, substance, …) et TRINE (personnes).

Dieu est à la fois Père, Fils et Esprit-Saint.

Les trois personnes sont de même nature, éternelles, égales.

Et pourtant, elles sont distinctes. Ce qui les distingue, c’est la relation qu’elles ont entre elles.

 

Qui est le Père ?

Le Père est principe. Il est celui par lequel tout l’être de Dieu est dit révélé, manifesté, donné.

Le père est pure paternité. C’est ce qui le distingue des deux autres personnes.

 

Comment le Père engendre-t-il le Fils ?

Il y a en Dieu deux choses qui sont éminemment fécondes :

-          la connaissance : Dieu est Lumière, Dieu est Sagesse

-          L’amour : Dieu est Amour, Dieu est Don 

Le Père révèle et donne la lumière et l’amour qui sont en Lui. Il le fait en se connaissant Lui-même. Et c’est justement en se connaissant Lui-même qu’il engendre éternellement (de toujours à toujours) un Autre lui-même. Cet Autre lui-même, c’est le Fils. Le Fils est donc engendré par le Père sous le mode de la connaissance intellectuelle. Il est le Verbe de Dieu.

« Le Verbe est l’Image du Dieu invisible » Col 1,15 ; He 1, 1 

De toute éternité, le Père est principe de la génération et le fils en est le terme. 

Ce mystère est insondable. L’explication comparative la plus recommandée par l’Eglise pour essayer de comprendre est l’activité intellectuelle de l’esprit humain. L’homme, en effet, se connaît par sa pensée. Sa pensée est comme un reflet, une ressemblance de ce qu’il est. Cette comparaison est toutefois imparfaite car lorsque je me pense moi-même, je n’exprime pas toute la réalité de mon être. A l’inverse, lorsque le Père se pense lui-même, en une seule pensée, il exprime totalement son être.

 

Qui est le Fils ?

Le Fils est la manifestation totale et parfaite du Père. Le Fils est l’Amour donné du Père. Il est le Père révélé.

Jn 10,30 : « Le Père et moi, nous sommes Un. »

Jn 14, 6-7 : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissez, vous connaissez aussi mon Père : dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu. »

Jn 14, 9 : « Qui m’a vu a vu le Père. »

Jn 14, 10 : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. »

Jn 17, 10 : « Tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi. » 

Le Fils est pure filiation. Le Père donne tout au Fils, sauf le fait d’être Père. Il n’y a aucune séparation entre le Père et le Fils.

 

Quelle est la relation entre le Fils et le Père ?

Toute l’œuvre du Fils est de dire, de révéler, de manifester le Père. Le Fils retourne vers le Père et rend au Père tout ce qu’il a reçu, tout ce qu’il est, sauf le fait d’être Fils.

 

Comment le Saint-Esprit procède-t-il du Père et du Fils ?

Dans la Trinité, le Père se donne totalement et communique toute sa substance au Fils. Il est donc dans le Fils. Celui-ci se rend en action de grâces au Père et lui rend toute sa substance. Il est donc dans le Père. Le Père et le Fils sont alors l’un dans l’autre comme aimant-aimé ; De cette union jaillit (spire) encore l’Amour, et cet Amour, c’est la troisième personne de la Trinité : le Saint-Esprit. C’est en ce sens que l’Esprit-Saint procède à la fois du Père et du Fils. S’il ne procédait que du Père, il n’y aurait que le Père qui serait aimant et le Fils serait seulement aimé.

L’Esprit-Saint est pur lien d’amour entre le Père et le Fils. 

Paul VI : « Nous croyons au Père qui engendre éternellement, au Fils, Verbe de Dieu qui est éternellement engendré, au Saint-Esprit, personne incréée qui procède du Père et du Fils, comme leur éternel Amour. » - Profession de foi catholique. 

Par convenance, au Père sont appropriées les œuvres de puissance (création), au Fils les œuvres de sagesse, à l’Esprit-Saint les œuvres de l’amour (la Providence). Mais en fait, c’est la Trinité qui est Puissance, Sagesse et Amour. 

 

Résumé :

 

Dieu est Amour signifie d’abord la communion d’amour des trois personnes divines : Amour donné, Amour reçu, Amour échangé.

La Trinité, c’est tout le Père donné, tout le Fils donné, tout l’Amour donné.

La Trinité, c’est le don total de l’Aimant (Père) et de l’Aimé (Fils) d’où jaillit l’Amour (Esprit-Saint).

La Trinité, c’est la compénétration réciproque (circumincession) des trois personnes.

 

Concile de Florence (1442) : « Le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans l’Esprit-Saint ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans l’Esprit-Saint ; l’Esprit-Saint est tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils.

Stanislas GRYMASZEWSKI

 

 

 

                       

 

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