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Eglise, vérité et humanité
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8 septembre 2015

L'AUTORITE DE SAINT THOMAS D'AQUIN

  St Thomas d’Aquin a été choisi par l’Eglise comme guide premier en philosophie et en théologie

  

  Jean XXII (XIVe siècle) : « Il illumina à lui seul plus que tous les autres philosophes et docteurs. »

 

  Léon XIII (fin XIXe siècle) : « Entre tous les docteurs scolastiques, brille d’un éclat sans pareil leur prince et maître à tous, Thomas d’Aquin, lequel a hérité en quelque sorte de l’intelligence de tous … très riche de science tant divine qu’humaine, justement comparé au soleil, il réchauffa la terre par le rayonnement de ses vertus et la remplit de la splendeur de sa doctrine. Il n’est aucune partie de la philosophie qu’il n’ait traitée avec autant de pénétration que de solidité … La raison portée sur les ailes de saint Thomas jusqu’au faîte de l’intelligence humaine, ne peut guère monter plus haut, et la foi peut à peine espérer de la raison des secours plus nombreux ou plus puissants que ceux que saint Thomas lui a fournis. » 

 

  Concile Vatican II (1962-1965) : « Pour mettre en lumière, autant qu’il est possible, les mystères du salut, ils (les séminaristes) apprendront à les pénétrer plus à fond, et à en percevoir la cohérence par un travail spéculatif, avec saint Thomas pour maître. »  

  « On saisira plus profondément comment la foi et la raison s’unissent pour atteindre l’unique vérité. Ce faisant, on ne fera que suivre la voie ouverte par les docteurs de l’Eglise et spécialement par saint Thomas. » 

 

  Paul VI (1974) : « Et ainsi, pour la première fois, un Concile recommande un théologien et ce théologien est saint Thomas … Le magistère suprême l’a désigné comme guide autorisé et irremplaçable des études philosophiques et théologiques … Saint Thomas émerge du contexte historico-culturel dans lequel il a vécu pour se placer sur un plan doctrinal, transcendant les périodes historiques qui se sont succédées du XIIIe siècle jusqu’à nos jours. Au cours de ces siècles, l’Eglise a reconnu la valeur permanente de sa doctrine … Saint Thomas n’a pas prétendu édifier un système de pensée renfermé sur lui-même, mais a, au contraire, élaboré une doctrine capable de continuels enrichissements et progrès … L’Eglise couvre de son autorité la doctrine de saint Thomas … Elle a préféré sa doctrine, proclamant qu’elle est la sienne propre. » 

 

   Jean-Paul II (1979) : « La philosophie de saint Thomas mérite une étude attentive et une acceptation convaincue de la part de la jeunesse de notre temps en raison de son esprit d’ouverture et d’universalité, caractéristiques qu’il est difficile de trouver dans beaucoup de courants de la pensée contemporaine. Il s’agit de l’ouverture à l’ensemble de la réalité dans toutes ses parties et toutes ses dimensions, sans réductions ou particularismes. »

 

  Jean-Paul II (1980) : « Depuis le début de mon pontificat, je n’ai jamais laissé passer une occasion propice sans rappeler la sublime figure de saint thomas d’Aquin … L’Eglise a donné la préférence à la méthode et à la doctrine du Docteur angélique. » 

 

  Jean-Paul II (1990) : « Il faut donc souhaiter et favoriser de toutes les façons l’étude constante et approfondie de la doctrine philosophique, théologie, éthique et politique que saint Thomas a laissée en héritage … et que l’Eglise n’a pas hésité à faire sienne. »  

 

 

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2 septembre 2015

DES LUMIERES PAS SI LUMINEUSES QUE CELA

  Tout est fait à l’école, et cela commence dès le CM1, pour inculquer aux jeunes français l’idée que les Lumières sont un modèle de tolérance, de justice et de vérité. Le mot lui-même, d’ailleurs peu utilisé avant 1945, n’est pas neutre. Il est particulièrement discriminant car il met de façon exclusive un courant de pensée en valeur, en rejetant dans l’obscurantisme et le fanatisme la pensée principalement combattue, à savoir le christianisme. Il y a là une prétention d’autant plus choquante que la connaissance qui est donnée aux élèves est gravement faussée. Les Lumières ne sont pas si lumineuses que cela et bien des dérives et des impasses dans lesquelles se trouve notre société y trouvent leur source.

 

  Commençons par la philosophie. Celle-ci, utilitariste, matérialiste, hédoniste, individualiste et mécaniste, ne croit pas à la liberté et à la dignité de l’homme. Voltaire : « Rien ne dépend de nous, nous sommes des horloges, des machines ». Diderot : « Le mot liberté est un mot vide de sens. Il n’y a point et il ne peut y avoir d’êtres libres, nous ne sommes que ce qui convient à l’ordre général, à l’organisation, à l’éducation et à la chaîne des événements ».

 

  Le regard sur l’homme peut en devenir méprisant. Celui-ci doit être conduit et guidé à son insu. Diderot s’est fait le théoricien de cette façon d’influencer les hommes : qu’ils ne s’en aperçoivent pas, qu’ils croient toujours qu’ils font ce qu’ils veulent alors qu’on les manipule. Même idée chez Voltaire pour qui on trouve « un être pensant sur cent mille bêtes brutes appelées hommes » et pour qui « l’homme est fait pour vivre en troupe comme les animaux de basse-cour ». D’après Rousseau, « l’état de réflexion est un état contre nature » et « l’homme qui médite est un animal dépravé ».

 

  L’éducation doit fabriquer l’enfant. Pour cela, on ne le laissera pas un seul instant livré à lui-même. Rousseau : « Qu’il croie toujours être le maître et que ce soit toujours vous qui le soyez. Il n’y a pas d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté. On captive ainsi la volonté même ». Et Helvétius : « Il n’est rien d’impossible à l’éducation : elle fait danser l’ours ».

 

  La tolérance des Lumières est une curieuse tolérance. Les indignations de Voltaire sont sélectives. Il soutient des despotes en Russie et en Allemagne qui persécutent une partie de leur peuple. En fait, il ne faut pas avoir de religion pour mériter la tolérance. Il ne dit rien contre les violences subies par les catholiques anglais. Un catholique pratiquant et convaincu est considéré comme un fanatique et n’a pas droit à la tolérance. C’est au nom de la tolérance que l’on a guillotiné et fusillé pendant la Révolution. « Ecrasez l’infâme », écrit Voltaire à propos de l’Eglise, après avoir présenté Jésus comme « un Socrate dégénéré » et « un charlatan né de la lie du peuple ». La tolérance des philosophes recèle souvent une grande intolérance à l’égard de ceux qui ne pensent pas comme eux. Madame de Gratigny, à Cirey, disait à propos de Voltaire qu’il est peut-être « plus fanatique que tous les fanatiques qu’il hait ». Fanatisme de la Révolution elle-même avec son cortège de destructions et de crimes, la Terreur et le génocide vendéen. Lénine, Staline, Mao, Hitler, Hodja, Castro, Hô Chi Minh, Mengistu, Pol Pot ont trouvé une partie de leur inspiration dans ce qui s’est passé au cours de ces années « lumineuses » et … sanglantes qui ont suivi 1789 : faire un « homme nouveau » en détruisant le passé… Dans son livre, « Mémoire et identité », Jean-Paul II souligne le lien de causalité entre les Lumières et « les expériences dévastatrices du mal de l’époque contemporaine ». Rappelons enfin les paroles de Madame Roland, révolutionnaire gravissant les marches de l’échafaud : « Liberté, que de crimes on commet en ton nom ».

 

  Plusieurs auteurs des Lumières, y compris Montesquieu, ont propagé de nombreuses fantaisies sur l’Eglise, le Moyen-Age et l’Ancien Régime pour mieux asseoir l’idée de l’obscurantisme. La volonté de noircir le passé et de polémiquer les a souvent aveuglés et éloignés de la vérité, comme lorsque Voltaire dénonce le soi-disant fouet de Louis XIV ou encore le soi-disant droit de cuissage au Moyen-Age.

 

  Le mépris du peuple est fréquent sous la plume de ces penseurs « éclairés ». Chez Voltaire, « Il est à propos que le peuple soit guidé et non qu’il soit instruit, il n’est pas digne de l’être, il est nécessaire qu'il y ait des gueux ignorants ». A lui ne sont nécessaires qu’ « un joug, un aiguillon et du foin ». Rousseau : « Le pauvre n’a pas besoin d’éducation, celle de son état est forcée, il n’en saurait avoir d’autre ». La Chalotais : « Le bien de la société demande que les connaissances du peuple ne s’étendent pas plus loin que ses occupations ». Philippon de la Madeleine exprime le vœu que l’usage de l’écriture soit interdit aux enfants du peuple. Gabriel-François Coyer propose de renvoyer les enfants du peuple des collèges de Paris à leurs parents et Le Chapelier refuse d’admettre ce qu’il appelle « les prétendus intérêts des ouvriers ».

 

  Autre mythe : celui du combat pour l’égalité et l’émancipation de la femme. C’est le Code Napoléon, héritier des Lumières, qui fera de la femme une mineure. C’est après la période des Lumières et non avant, que le statut de la femme va atteindre une telle situation d’infériorité. Rousseau : « La recherche des vérités abstraites et spéculatives, des principes, des axiomes dans les sciences, tout ce qui tend à généraliser les idées, n’est point du ressort des femmes. Leurs études doivent se rapporter toutes à la pratique ». Voltaire : « Quant à la supériorité de l’homme sur la femme, c’est une chose entièrement naturelle, c’est l’effet de la force du corps et même celle de l’esprit » et « Bien des dames sont comme vous savez, de grands enfants : le fouet et des dragées ». Benjamin Constant : « Il y a de moi à elle une telle supériorité qu’elle ne peut être qu’un amusement ». Diderot : « Les femmes semblent n’être destinées qu’à notre plaisir. Lorsqu’elles n’ont plus cet attrait, tout est perdu pour elles ». Mirabeau-Tonneau : « C’est un meuble de nuit dont le jour on ne sait que faire ». Proudhon : « la différence des sexes met entre l’homme et la femme une séparation de même nature que celle que  la différence des races met entre les animaux ». Helvétius : « La chasse des femmes comme celle du gibier doit être différente selon le temps qu’on veut y mettre ». Sade : « La destination de la femme est d’être comme la chienne, comme la louve : elle doit appartenir à tous ceux qui veulent d’elle ». Raynal juge les « vieilles femmes inutiles au monde ».

 

  Voltaire hait en l’homme l’image de Dieu, l’empreinte divine, la marque du Créateur : « Ô homme, ô homme qui oses te dire l’image de Dieu, dis-moi si Dieu mange, s’il a un boyau rectum ». Cette haine s’associe à une forme  de racisme. Voltaire : « Nos sages ont dit que l’homme est l’image de Dieu : voilà une plaisante image de l’Etre éternel qu’un nez noir épaté, avec peu ou point d’intelligence » et « Comment se peut-il qu’Adam, qui était roux et qui avait des cheveux, soit le père des nègres qui sont noirs comme de l’encre et qui ont de la laine noire sur la tête ». L’Encyclopédie, article Nègre : « si l’on s’éloigne de l’équateur vers le pôle antarctique, le noir s’éclaircit, mais la laideur demeure ». Raynal : « Les Hottentots tiennent quelque chose de la malpropreté et de la stupidité des animaux qu’ils conduisent ».

 

  Certains articles de l’Encyclopédie condamnent l’esclavage, mais d’autres peuvent le conforter : « Les hommes noirs nés vigoureux et accoutumés à une nourriture grossière trouvent en Amérique des douceurs qui rendent la vie animale beaucoup meilleure ». Il est vrai que Diderot et Voltaire gagnent beaucoup d’argent en investissant dans les compagnies de traite négrière.

 

  La virulence de Voltaire à l’égard des Juifs est vraiment démentielle. Sur 118 articles de son  Dictionnaire philosophique , on en trouve une trentaine qui attaque ce qu’il appelle la « horde hébraïque ». « Vous ne trouverez en eux, dit-il, qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent ». Henri Labroue, en 1942, publie un Voltaire anti-juif en n’ayant aucune peine à rassembler 250 pages de citations antisémites destinées à apporter aux politiques racistes de l’époque la caution de notre auteur. Léon Poliakov, dans Le mythe aryen – Complexe, 1987- a montré que le rationalisme scientifique des Lumières constitue une des sources du racisme nazi.

  

   Pour approfondir : Xavier MARTIN, Voltaire méconnu : aspects cachés de l’humanisme des Lumières. 

1 septembre 2015

FEMME ET SACERDOCE : POURQUOI L'ORDINATION EST-ELLE RESERVEE EXCLUSIVEMENT AUX HOMMES ?

  Tout d’abord, il faut dire que ce sujet n’est en aucun point lié à la question de la dignité de la femme. L’Eglise a toujours enseigné ici une stricte égalité entre elle et l’homme. L’histoire prouve que c’est elle qui, en ce domaine, a libéré la femme des contraintes que lui faisaient subir les mœurs païennes des cultures pré chrétiennes. Ne lit-on pas déjà dans St Paul aux Galates III, 28 : « Il n’y a ni Juif, ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni homme ni femme, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus ». Signalons aussi que l’être humain le plus vénéré et exprimant le mieux la dignité de la vocation humaine est une femme : la Vierge Marie, « le modèle de l’Eglise », selon l’expression de Jean-Paul II dans l’encyclique « Redemptoris Mater » (25/09/1987).

 

  Si l’homme et la femme possèdent la même dignité, leur nature et leur vocation diffèrent cependant. Le refus de toute différence entre les deux, sous prétexte d’égalité, empêche définitivement de comprendre quoi que ce soit au problème traité ici. L’homme, par exemple, et c’est inscrit dans sa nature, n’a pas pour vocation de porter l’enfant, de lui donner la vie, d’accoucher et d’allaiter. Cela ne diminue en rien sa dignité. C’est dans le même état d’esprit qu’il faut aborder les différentes raisons pour lesquelles l’Eglise ne peut étendre aux femmes l’ordination.

 

  Plusieurs documents officiels abordent ce sujet : la déclaration Inter insigniores de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de 1976 et la lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis de Jean-Paul II du 22 mai 1994. Voici quelques extraits de ce dernier texte : « Je déclare en vertu de ma mission de confirmer mes frères (Luc XXII, 32), que l’Eglise n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Eglise… C’est l’observance fidèle d’une disposition qu’il faut attribuer à la sagesse du Seigneur de l’univers ». Il s’agit de « raisons tout à fait fondamentales », « théologiques ».

 

  Dans une réponse signée du Cardinal Ratzinger, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi apporte les précisions suivantes, en date du 28/10/1995 : « Cette doctrine exige un assentiment définitif parce qu’elle est fondée sur la Parole de Dieu écrite, qu’elle a été constamment conservée et mise en pratique dans la Tradition de l’Eglise depuis l’origine et qu’elle a été proposée infailliblement par le magistère ordinaire et universel… Le Pape ne propose aucune nouvelle formule dogmatique mais confirme une certitude, celle qui a été constamment vécue et affirmée dans l’Eglise ». Il n’y a donc rien de nouveau, si ce n’est que le Pape a dû être plus explicite pour faire face à toutes les pressions et à toutes les critiques qui s’exercent par le biais des médias sur cette question.

 

Première raison : l’Eglise est fidèle à l’attitude et à la volonté du Christ. 

  Il n’était pas dans la volonté de Jésus de donner le sacerdoce aux femmes. Aucune n’a été appelée à faire partie des Douze. Et s’il a agit ainsi, ce n’était pas pour se conformer aux usages du temps, car son attitude à l’égard des femmes contraste singulièrement avec celle de son milieu et marque une rupture volontaire et courageuse. Sa mère elle-même, associée si étroitement à son ministère, et dont le rôle hors de pair est souligné par les Evangiles de Luc et Jean, n’a pas été investie du ministère apostolique.

 

Deuxième raison : l’Eglise est fidèle à la pratique des apôtres et à la Tradition. 

  Désireux de suivre la volonté divine, les apôtres se séparèrent de la tradition judaïque et de la loi mosaïque. Ils n’ont cependant appelé aucune femme à faire partie du Collège apostolique. Cette attitude de Jésus, continuée par les apôtres et par toute l’Eglise d’Orient et d’Occident, a donc une valeur permanente qui oblige l’Eglise d’aujourd’hui. L’explication de cette valeur permanente est que la Tradition fait partie de la Révélation divine, œuvre de l’Esprit-Saint lui-même, et dont le Christ a promis l’assistance à l’Eglise pour la garder dans la vérité jusqu’à la fin des temps. 

  Ces deux premières raisons se rejoignent dans une seule qui est la confiance et l’obéissance en ce que Dieu a voulu. Les deux qui suivent maintenant ont pour objet d’en donner le sens, c’est-à-dire de découvrir la sagesse de la volonté divine contenue dans cette intention de ne conférer le sacrement de l’Ordre qu’à l’homme.

 

Troisième raison : le prêtre doit être une personne masculine pour être signe du Christ, lui-même personne masculine. 

  Lors de l’Eucharistie, le prêtre agit « in persona Christi ». Il tient la place du Christ. Par le sacrement de l’Ordre, il est signe du Christ. Dans ses gestes et ses paroles, les fidèles doivent aisément déchiffrer ce signe, c’est-à-dire voir le Christ lui-même. Et puisque le Christ fut et demeure de sexe masculin, la personne masculine est seule apte à en être le signe, seule apte à s’identifier à Jésus d'un point de vue physique pour le représenter. Le corps d’une femme, en effet, est substantiellement différent du corps de l’homme. Or, la personne humaine est à la fois âme et corps. Il est donc plus facile de voir le Christ-prêtre dans un homme que dans une femme. La première raison qui fonde le refus de l’Eglise de conférer l’Ordre à la femme tient donc à la réalité substantielle du sacrement lui-même dans son signe visible.

 

Quatrième raison : le prêtre doit être une personne masculine pour être signe du Christ en tant que celui-ci est l’Epoux. 

  L’Incarnation (Dieu se fait homme), la Rédemption (Dieu sauve l’homme du péché et de la mort éternelle), l’Eucharistie (Dieu se donne à l’homme comme nourriture pour le sanctifier) sont considérées dans toute l’Ecriture comme la rencontre nuptiale entre Dieu et sa créature. Tous ces mystères expriment l’initiative de Dieu, du Christ-Epoux envers l’Eglise-Epouse. Ils sont autant de manifestations du grand mystère de l’Alliance entre Dieu et l’humanité. Il y a ici une analogie entre ce qui est de l’ordre de la nature et ce qui est de l’ordre de la grâce. La nature apporte des signes pour exprimer des réalités spirituelles. Chaque sexe est signe. Dans la nature, au plan de la génération, la personne masculine est initiative, tandis que la personne féminine est accueil de cette initiative. Ainsi, dans l’œuvre de la Rédemption où le Christ est l’Epoux, la personne masculine est le signe de cet époux, tandis que la personne féminine est le signe de l’Epouse, c’est-à-dire de l’humanité (homme et femme) qui accueille le don du Dieu sauveur. Le prêtre dans sa masculinité est signe du Christ. Il manifeste l’Epoux. La femme dans sa féminité manifeste le fait que l’humanité accueille le salut et le bonheur qui vient de l’Epoux, tout comme Marie, au pied de la croix, est le signe de toute l’humanité accueillant l’initiative rédemptrice de Dieu.

 

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  • Vous vous posez des questions sur l'Eglise : sa foi, sa pensée, son histoire, son rapport à la science. Ce blogue animé par un professeur de philosophie, Stanislas Grymaszewski, vous apporte des clarifications à propos de sujets qui font difficulté.
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