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Eglise, vérité et humanité
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30 avril 2016

ENCYCLIQUE ECCLESIA DE EUCHARISTIA de JEAN-PAUL II

Encyclique Ecclesia de Eucharistia du 17/04/2003 :         

"L’Eglise vit de l’Eucharistie"

Présentation complète

 

 Introduction

  L’Eucharistie est un mystère lumineux (n°6) au contenu vraiment énorme (5). Le mystère de la foi qu’il contient est celui-ci : le monde sorti des mains de Dieu créateur, retourne à lui après avoir été racheté par le Christ (8). Elle établit un lien entre le ciel et la terre (8). L’intention de l’encyclique est donc de raviver l’admiration eucharistique (6), source et sommet de toute la vie chrétienne (1), centre de la vie ecclésiale (3).

  Pour y parvenir, il est nécessaire cependant de dissiper les ombres sur le plan doctrinal et les manières de faire inacceptables (10). Il y a, en effet, des abus, des ambiguïtés, des réductions :

- La compréhension est privée de sa valeur sacrificielle et réduite à une rencontre conviviale et fraternelle.

- La nécessité du sacerdoce ministériel fondé sur la succession apostolique est obscurcie.

- Le caractère sacramentel de l’Eucharistie est réduit à la seule efficacité de l’annonce.

- Il y a des pratiques eucharistiques œcuméniques contraires à la discipline.

 

Chapitre I : Mystère de la Foi

  Ce premier chapitre insiste sur la valeur sacrificielle de l’Eucharistie (12). Il s’agit d’un sacrifice au sens propre (13). Le sacrifice du Christ et le sacrifice de l’Eucharistie sont un unique sacrifice (12). C’est le mémorial de la mort et de la résurrection (11). C’est la re-présentation sacramentelle du sacrifice de la Croix (la passion et la mort) perpétuée au long des siècles et rendu ainsi présent dans le temps :  « nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus ». C’est un amour qui va jusqu’au bout : « livré pour vous » « versé pour vous » « répandu pour la multitude ». C’est, en premier lieu, un don à son Père, en notre faveur, auquel chacun ajoute l’offrande de lui-même (13).

  L’Eucharistie, c’est aussi le banquet sacré de la communion au Christ (12). Il est le don par excellence, de sa personne, dans sa sainte humanité et de son œuvre de salut (11). Le Christ s’offre en nourriture (16). Il nous communique aussi son Esprit (17). La présence est réelle (15), substantielle, le Christ, Homme-Dieu se rend présent tout entier (15). Il y a transsubstantiation, le pain et le vin ont cessé d’exister après la consécration (15).

  On peut parler d’une anticipation du Paradis (18), d’une communion avec le ciel, d’une liturgie céleste. C’est un coin du ciel qui s’ouvre sur la terre (19).

 

Chapitre II : L’Eucharistie édifie l’Eglise.

 Importance de la communion eucharistique, car l’Eucharistie renforce l’incorporation au Christ (23).

Encouragement à l’adoration eucharistique et à la visite au Saint-Sacrement. D’après saint Alphonse Marie de Liguori, « parmi toutes les dévotions, l’adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous » (25).

 

Chapitre III : L’apostolicité de l’Eglise et de l’Eucharistie.

  L’Eucharistie a été confiée aux Apôtres, puis transmise par leurs successeurs jusqu’à nous. La continuité apostolique est nécessaire pour qu’il y ait église au sens plénier. Le ministre ordonné ne vient pas de la communauté. C’est un don que l’on reçoit à travers la succession apostolique (29).

Sacerdoce et Eucharistie sont inséparables. Le prêtre célèbre in persona Christi (29). Il est appelé à célébrer quotidiennement même s’il n’y a pas de fidèles (31).

  Les communautés protestantes sont coupées de la succession apostolique. Elles n’ont pas conservé la substance propre et intégrale du mystère eucharistique. Les catholiques doivent s’abstenir de communier lors des célébrations protestantes afin de témoigner de la vérité sur la nature de l’Eucharistie (30).

 

 Chapitre IV : L’Eucharistie et la communion ecclésiale.

   La participation à l’Eucharistie n’est pas automatique. Il y a des conditions à respecter. Tout d’abord, l’âme doit être prête (foi, charité, vie de grâce), libérée de tout péché grave (36). Eucharistie et pénitence sont liées.

  Ensuite, il faut être en communion avec l’Eglise, car l’Eucharistie est la plus haute manifestation sacramentelle de la communion. Le Christ est la Vérité et il rend témoignage à la vérité. Le sacrement de son corps et de son sang n’admet pas de mensonge. Il est donc nécessaire d’accepter intégralement la profession de foi, les sacrements et le gouvernement ecclésiastique (38). Voilà pourquoi les personnes non baptisées et celles qui refusent la vérité intégrale de la foi sur le mystère eucharistique ne peuvent communier.

  L’Eucharistie est le sacrement de l’Unité de l’Eglise (42). La communion avec le Saint Père est une exigence intrinsèque de la célébration du sacrifice eucharistique. Toute célébration exprime la communion avec Pierre et avec l’Eglise toute entière (39). Il faut la pleine communion pour que les communautés chrétiennes célèbrent ensemble. Le chemin vers la pleine unité ne peut se faire que dans la vérité (44). Le respect des normes est une expression effective d’amour (42).

  Il existe cependant des circonstances spéciales (45) où l’Eglise permet l’accès de certains sacrements (eucharistie, pénitence, sacrement des malades) à des non catholiques et réciproquement. Le critère ne sera pas l’intercommunion mais un sérieux besoin spirituel personnel. Une condition est requise : partager la foi de l’Eglise catholique dans ces sacrements et le sacerdoce. En outre, le catholique ne peut recevoir l’Eucharistie que dans une communauté qui a un sacrement de l’Ordre valide (46). C’est le cas avec les orientaux.

 

Chapitre V : La dignité de la célébration eucharistique.

  Dans ce chapitre, le pape aborde les abus qui n’ont pas manqué (52). On a introduit des innovations non autorisées. Un sens mal compris de la créativité s’est parfois imposé.

  Le banquet eucharistique est vraiment un banquet sacré (48). Le mystère est trop grand et trop précieux pour le traiter à sa guise. La liturgie n’est jamais la propriété privée de quelqu’un ni du célébrant ni de la communauté (52). Le caractère sacré et la dimension universelle doivent toujours être respectés. Le prêtre préside in persona Christi. Le pape lance un vigoureux appel pour que les normes liturgiques soient observées avec une grande fidélité (52). Il annonce un document à venir sur ce thème d’une grande importance.

 

Chapitre VI : A l’école de Marie, la femme eucharistique. 

  Il y a une analogie profonde entre le fiat de Marie et l’Amen du fidèle qui reçoit le Corps du Seigneur (55).

 

Conclusion

  L’Eucharistie signifie sacrifice, présence, banquet. Elle n’admet ni réduction ni manipulation. Elle doit être vécue dans son intégrité. Nous ne devons atténuer aucune dimension ni aucune exigence et transmettre ce trésor sans en perdre un seul élément (61).

 

Prière de Saint Thomas d’Aquin :

 

Bon Pasteur, pain véritable,

Jésus, aie pitié de nous

nourris nous, protège-nous

fais-nous voir le bien suprême,

dans la terre des vivants.

Toi qui sais et qui peux tout,

toi notre nourriture d’ici-bas,

prends-nous là-haut pour convives

et pour héritiers à jamais

dans la famille des saints.

 

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